Moses Hightower // Fjallaloft

Si ça ne chantait pas en  islandais, on pourrait se croire dans le club de jazz soul cool d’un sous-sol de Manhattan. Mais le délicieux accent rocailleux du vieux danois donne un petit air taquin aux mélodies nonchalantes du groupe créé en 2007 par le guitariste Daníel Friðrik Böðvarsson, le batteur Magnús Trygvason Eliassen, le bassiste et chanteur Andri Ólafsson, et le clavier et chanteur Steingrímur Karl Teague.

Leur premier album Búum til börn (2010), produit par Magnús Øder (qui a également travaillé avec Benny Crespo's Gang et Lay Low) affiche d’ailleurs cette lascivité rieuse en proclamant « faisons des bébés » !

Önnur Mósebók (2012), issu de la même collaboration, a propulsé le groupe en tête des hit-parades nationaux en creusant ce même sillon ; en 2017 Fjallaloft, produit cette fois par Styrmir Hauksson, est un poil plus agité (mais pas trop quand-même) et va même jusqu’à  s’emballer sur un mode Radiohead avec Ýmis mál.

Si vous la trouvez quelque part, leur reprise de Wuthering Heights de Kate Bush, vaut le détour, ralentie à l’extrême, comme une chute très très très tranquille dans une bassine de coton.

Vous l’aurez compris, Moses Hightower n’est pas punk.