Materia Prima, photographies d'Hervé Jézéquel, textes de Françoise Paviot (critique) et Violaine Sautter (géologue)

// Photo // parution :  novembre 2024 // éditions L'Atelier des Brisants // 144 pages, impression en quadrichromie sur papier Fedrigoni, couverture cartonnée, broché // bilingue français / anglais //

Materia Prima est le nouveau livre du photographe Hervé Jézéquel, auquel ont apporté leur concours Françoise Paviot, critique, et Violaine Sautter, géologue.

Géologue car il est question ici de matière, de terre, de roche, de sédiments dans toutes leurs déclinaisons, chatoiements et granularités ; mon vocabulaire sur le sujet manque pour en décrire les subtilités, mais la gamme des variantes saisies par Hervé Jézéquel semble infinie.

L’Islande est « née de la connivence des glaciers et des volcans », comme l’écrit joliment Violaine Sautter, et le regard d’Hervé Jézéquel rend lisible cette double matrice, dont l’Edda (récits de mythologie nordique) donnait déjà la mesure au XIIIe siècle :

C’était à l’origine des temps,

Alors que régnait le néant.

Ni sable, ni mer n’y avait, ni vagues glacées.

N’existait la terre, ni le ciel très haut.

Immense était l’abîme,

Mais nulle plante ne poussait.

The Edda. Tales of Norse mythology, Snorri Sturluson, early 13th century. 

Of old was the age when Ymir lived. 

Sea nor cool waves nor sand there were.

Earth had not been, nor heaven above,

But a yawning gap, and grass nowhere.