Bubbi Morthens // Þorpið

Je ne risque pas grand-chose à parier que vous n’avez jamais entendu le nom de Bubbi Morthens (Ásbjörn Kristinsson Morthens pour l’état civil) et pourtant ce chanteur né en 1956 est l’un des plus gros vendeurs de disques en Islande.

En alternance avec sa prolifique carrière solo, il a également participé à plusieurs groupes, dont Utangarðsmenn (formation punk qui a joué en première partie des Clash, quand-même !), Egó, MX-21, G.C.D mais surtout l’excellent Das Kapital également proposé par Island.

Au fil du temps, il a exploré à peu près tous les genres possibles : country, musique cubaine, rap, chansons traditionnelles. Pas toujours avec un égal bonheur, il faut le reconnaître, mais on peut mettre à son crédit de ne pas s’être endormi sur ses lauriers.

Parmi la quarantaine d’albums auxquels il a participé ou dont il est l’auteur, Ísland a sélectionné le folkeux 1000 kossa nótt (1000 baisers par nuit, 2003), qui trouve son apogée « veillée au coin du feu » avec Fastur liður et Þorpið (Le Village, 2012), dans une veine un peu plus « chanson ».

Sans que je sois apte à en juger, il se dit aussi que ses textes sont très engagés politiquement, au côté des classes laborieuses et des plus démunis, comme on disait au temps de Springsteen et de Dylan.

Enfin, pour le bottin mondain, il est également le neveu du crooner Haukur Morthens dont Ísland a importé un magnifique double album.